Le métier d’assistante virtuelle a le vent en poupe. Mais il n’est pas fait pour tout le monde ! Sur les 50 premières femmes qui ont suivi ma formation, 7 ont changé de voie. Comme Suzie Bièche qui s’est rendu compte que cette activité ne lui convenait pas. Avec elle, on voit ce qui aurait dû l’amener à renoncer à se lancer dans cette profession.
Au programme :
1. Tu ne veux pas vendre ton temps contre de l’argent : l’assistanat virtuel n’est pas fait pour toi
Tu ne veux pas vendre ton temps contre de l’argent : l’assistanat virtuel n’est pas fait pour toi
Il y a différentes façons de facturer ses services quand on est assistante virtuelle. Pour les débutantes, le plus simple est toutefois de facturer à l’heure.
Mais pour Suzie Bièche, qui s’est lancée en tant qu’assistante virtuelle, cela a vite été une contrainte. « Je l’ai très mal vécu pour deux raisons, avoue-t-elle. La première, c’est que quand on échange du temps contre de l’argent, notre chiffre d’affaires est forcément limité par notre temps disponible. » C’est mathématique ! Plus tu travailles, plus tu gagnes. Et à l’inverse, moins tu consacres de temps à ton activité, moins tu peux facturer à tes clients. Ton nombre d’heures de travail découle directement de tes objectifs de chiffre d’affaires. Et si tu as de grosses ambitions, tu peux rapidement être limitée.
« L’autre aspect qui m’a fortement déplu, c’est la pression de compter ses heures. À chaque fois que je déclenchais le chronomètre, je pensais focus, productivité, efficacité. C’est très stressant. » Eh oui, deux heures de travail en tant qu’assistante virtuelle, c’est beaucoup plus fatigant que deux heures quand on est salariée. Oublie le café avec les collègues et les potins du bureau ! Quand tu factures deux heures de travail à ton client, ce sont deux heures de travail effectif.
Donc, si tu souhaites te rémunérer plus de 3 000 euros par mois ou si traquer tes heures ne te correspond pas, le métier d’assistante virtuelle n’est certainement pas fait pour toi.
Tu n’aimes pas la polyvalence : mieux vaut renoncer à se lancer
La qualité numéro un d’une assistante virtuelle et ce qui fait, selon moi, tout l’intérêt de ce métier, c’est la polyvalence. Cette activité est idéale pour toi si tu ne veux pas avoir deux journées identiques dans ta semaine !
Mais au fil du temps, Suzie s’est rendu compte qu’elle préférait se spécialiser dans un domaine. « Pour mes clients, j’étais un couteau suisse. Je me suis retrouvée à faire tout et n’importe quoi. Et notamment des tâches qui ne m’intéressaient pas. La polyvalence, c’est bien. Mais trop de polyvalence tue la polyvalence ! »
Suzie s’est donc formée en rédaction web SEO pour proposer des offres plus spécifiques.
Si toi aussi, tu préfères travailler dans un seul domaine, mieux vaut renoncer à se lancer comme assistante virtuelle.
Toutefois, être polyvalente n’implique pas forcément de faire des choses dont tu n’as pas envie. À toi d’imposer des limites claires à tes clients pour leur dire ce qui relève de tes compétences et ce qui n’en fait pas partie.
Tu souhaites avoir beaucoup de temps libre : choisis une autre profession
Renoncer à se lancer dans l’assistanat virtuel est vivement recommandé si tu ambitionnes de générer beaucoup de chiffre d’affaires sans beaucoup travailler.
Durant sa première année d’activité, ça n’a posé aucun problème à Suzie. « Je me suis lancée alors que j’étais encore salariée. Ça demande beaucoup de discipline et d’organisation, mais c’est tout à fait faisable. »
Enchaîner les heures ne la dérangeait pas, car elle vivait loin de sa famille et de ses amis. « Je n’avais pas de difficulté à être motivée à fond sur mon activité : je n’avais que ça dans la vie ! Mais lorsque j’ai quitté le salariat, je suis retournée dans ma ville d’origine. Après avoir souffert de la solitude, j’avais juste envie de profiter de la vie et de mes proches ! Mais moi qui m’étais mise à mon compte pour avoir plus de temps, je me suis sentie prisonnière de mon activité. Je me suis même surprise à être nostalgique de ma petite vie de salariée ! Parce qu’au-delà des prestations pour les clients, il faut s’occuper de la communication, de la compta... C’est encore de l’énergie qu’il faut donner. Et moi, je n’en avais plus. »
Un changement d’environnement peut totalement chambouler la vision de ton entreprise. Penses-y au moment de démarrer ton activité.
Tu ne sais pas imposer des limites à tes clients : ce métier risque de te faire souffrir
Si elle a décidé d’abandonner l’assistanat virtuel, Suzie reconnaît que c’est aussi à cause d’une erreur qu’elle a faite. « Je n’ai pas su cadrer mes collaborations dès le départ. Mes clientes étaient des entrepreneures qui avaient une activité débordante certains mois et très calme à d’autres moments. J’aurais dû imposer des forfaits horaires fixes d’un mois sur l’autre. À la place de ça, la quantité de travail qu’elles me confiaient variait en fonction de leur activité, sans que j’aie de visibilité sur la mienne. J’en ai beaucoup souffert. »
Face à ses clients, Suzie aurait dû adopter une posture de cheffe d’entreprise. Avec des CGV claires et un contrat bien ficelé, elle aurait pu assurer la sécurité et la stabilité de son activité. Un contrat est en effet là pour éviter les fluctuations et te permettre de vivre sereinement de ton activité.
Devenir assistante virtuelle, et plus largement entrepreneure, impose de savoir poser des limites à ses clients. Si tu ne t’en sens pas capable, deux options s’offrent à toi : renoncer à se lancer ou travailler ta posture.
4 raisons de renoncer à se lancer comme assistante virtuelle, en bref
Tu es attirée par le métier d’assistante virtuelle, mais tu ne sais pas s’il est fait pour toi ? Tout d’abord, assure-toi de posséder les qualités recherchées dans cette activité. Pour le vérifier, je te recommande de lire l’article que j’ai écrit sur le sujet. Mais ce n’est pas suffisant. Certains aspects du métier peuvent malgré tout te rebuter. Mieux vaut donc renoncer à se lancer si :
la facturation à l’heure ne te convient pas ;
tu veux te spécialiser dans un domaine et faire valoir une expertise spécifique ;
tu souhaites générer un chiffre d’affaires important sans enchaîner les heures de travail ;
tu n’es pas prête à adopter une posture de cheffe d’entreprise.
Note que le dernier point est valable, quelle que soit l’activité dans laquelle tu souhaites te lancer ! Pour te mettre à ton compte, tu as absolument besoin de développer un mindset d’entrepreneure. C’est d’ailleurs ce que j’invite toutes les prestataires de services à faire dans le cadre du séminaire Mind ton business.
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